jeudi 26 juin 2008

Portes ouvertes à la Marine – Navy Days Zeebrugge 2008

programme des activités (cliquez sur les images pour un grand format) :





source pages numérisées



comme le fait remarquer Olivier sur le forum wielingen1991, la photo de Google Earth n'est pas tout à fait à jour, puisqu'au dock 2... on y voit encore nos chers MhSO et le Zinnia!

plan de la base avec numérotation des activités



les anciens du Wielingen s'y retrouveront aussi - une réception officielle, annoncée en interne par le réseau info de la Marine, et honorée par la présence de notre amiral.


La SNCB propose un tarif spécial pour ces Navy Days, promenade dans la rade comprise :
http://www.b-rail.be/nat/F/tarifs/tipstrips/bevents/marine/index.php

photos : à venir!


"Mich", du Forum Marine "Wielingen 1991", a réalisé ce très beau diaporama de la petite fête que nous y avons vécu, entre anciens et actuels matafs :




source :
http://wielingen1991.userboard.net/compte-rendu-de-la-reunion-du-29-juin-08-a-zeebrugge-f32/

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mardi 24 juin 2008

Fastes des Cadets de Marine à Ittre (14/6/2008)


Ce samedi 14 juin 2008, les mousses du Corps des Cadets à Ittre qui ont réussi leurs examens sont reçus comme Cadets. A l'occasion de la cérémonie, des autorités civiles locales sont invitées pour leur remettre leurs marques distinctives comme Cadets de Marine : le col marin et le kep'.
Ensuite, des Cadets font leur promesse d'engagement. Promesse prononcée sur le pavillon national, avec la devise du Corps Royal des Cadets de Marine :

"Pour Dieu, le roi et la Belgique"




Ensuite, les cordes de promesse, des grades & distinctions honorifiques sont remis aux Cadets concernés.
Et enfin, comme pour toute fête, rien de tel qu'un bon barbecue.



Le site internet national des Cadets (mouvement de jeunesse national & bilingue)
http://www.crcm.be

Le site internet de la section locale d'Ittre
http://cadets-marine-ittre.clubdiscussion.net/



120 photos en ligne :
http://picasaweb.google.com/m904debrouwer/CadetsDeMarineFastesIttre14Juin2008

J'ai aussi 35 minutes de film, MAIS comme pour la visite du BNS Léopold 1er & fêtes des ports d'Oostende & Bruxelles, mes soucis de matériel informatique m'empêchent d'encoder tout sous forme de film. Je stocke en attendant...


Anecdote : la section d'Ittre a récemment été honorée de la visite du prince Laurent de Belgique:
http://cadets-marine-ittre.clubdiscussion.net/les-photos-f4/visite-du-prince-laurent-a-ittre-le-19-10-2007-t29.htm
Un prince Laurent que les anciens du A961 Zinnia connaissent bien mieux et sous un bien meilleur aspect que nos journaleux et leurs pitoyables articules. Car c'est à bord de notre bon vieux BSL que son altesse est venue pour son service militaire, sous l'uniforme de la Force Navale (Marine), et vivre ensemble au jour le jour apporte un autre regard.



lundi 16 juin 2008

F931 Louise-Marie : vive la belle mer!












un envoi de Jean-Marie "Duc" qui ajoute :


"Au moins on sent qu'on vit, tudieu!!!!!!!!!
Zo voel je tenminste dat je leeft!!!!!!!!!"

vendredi 13 juin 2008

Tabarly: le film & 10ème anniversaire de son décès


mercredi 11 juin 2008, sortie du film de Pierre Marcel : "Tabarly" (1h30)


"Depuis mes premiers milles sur le pont d'un bateau, il est omniprésent. Pour certains, il est un guide, une référence, un sportif d'exception. Pour d'autres, il est simplement celui par qui tout a commencé.

Eric Tabarly demeure le plus grand des marins français. Au-delà du sport, il a incarné les rêves d'évasion de tout un peuple, véritable ambassadeur de la France dans le monde.

J'ai voulu au travers de ce film qu'Eric Tabarly, à la réputation d'homme discret, se raconte, avec ses mots et son authenticité. Plutôt qu'un commentaire classique, la voix-off du film est celle d'Eric. Après tout, qui mieux que lui pouvait nous parler de sa vie ?
Le destin de ce grand marin est intimement lié à l'incroyable histoire d'un bateau, Pen Duick. Acteur permanent de la vie du navigateur, il sera son premier bateau, mais aussi celui avec lequel il disparaîtra. Tabarly ne cessera jamais de se battre pour que "son" Pen Duick continue de naviguer.

Eric Tabarly et Pen Duick sont les deux héros de ce film qui, je l'espère, incitera à prendre la mer.

Pierre Marcel"



dossier de presse (ina.fr, PDF)


(c) photos & BA yahoo.com & premiere.fr



Né le 24 juillet 1931 à Nantes, le grand marin Eric Tabarly est parti pour "l'océan du soleil qui jamais ne se couche" dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, à bord de son fidèle navire, le Pen Duick, emporté par la mer d'Irlande... Bon voyage dans l'éternité, amiral!








"Tabarly, c'est l’idole des houles"
Olivier de Kersauzon




"La mer n'est pas méchante. La mer l'a pris, elle ne l'a pas volé. Elle n'a été que le moyen pour lui de revenir dans la Maison du Père. Elle est la matrice dans laquelle il est revenu. Il aimait la France, il aimait la mer, il aimait ce lien qu'est le bateau entre l'homme et la mer. Pour lui, la France avait un rôle à jouer dans le monde à venir, et ceci par la mer."
Oraison funèbre prononcée par Jacqueline Tabarly, veuve d'Éric, lors des funérailles de ce dernier



Cité de la Voile Éric Tabarly
Base des sous-marins de Lorient
Keroman
F-56100 Lorient, France
tel 02.97.655.656
courriel : info@citevoile-tabarly.com
http://www.citevoile-tabarly.com



Association Éric Tabarly
http://www.asso-eric-tabarly.com

même adresse postale que la Cité de la Voile


aucun refus de la modernité pour cet authentique avant-gardiste de la voile,
mais aucune confiance aveugle non plus dans les gadgets..
Au gps, il préfèrera toujours le bon vieux sextan!


Livret de l'exposition temporaire "À Éric" à Lorient, du 17/5/2008 au 15/11/2009 :
à Éric.pdf


même à la godille, c'était un vainqueur-né!



A l'occasion de l'inauguration de la cité de la voile, à Lorient, Marie Tabarly, sa fille, nous raconte une anecdote avec son père.

Début 2008 est sortie cette belle BD retraçant la vie d'Éric Tabarly expliquée par Olivier de Kersauzon. Une perle!


http://www.eric-tabarly.com/




bon voyage éternel, commandant


jeudi 12 juin 2008

Visite à bord du F-930 Léopold 1er (ARMR-Mar)

Visite de l'Association Royale des Militaires du Cadre de Réserve de la Marine / Koninklijke Vereniging der Militaire van het Reservekader van de Marine à bord du F930 Leopold I, le lundi 19 mai 2008.







(dessin "repiqué" de l'affiche du Bal de la Marine 2008, comme l'auront reconnu les visiteurs habituels ;-) - (c) à son auteur)

photothèque complète :
http://picasaweb.google.com/m904debrouwer/ARMRMarVisiteLeF930LeopoldI

(nb: de gros soucis au niveau hardware informatique m'empêchent de placer les films tournés ce jour-là en ligne, désolé)

vendredi 6 juin 2008

Le bateau ivre (Arthur Rimbaud)


Le bateau ivre (1871, Paris)

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.



Arthur RIMBAUD (1854-1891)
(Recueil : Poésies)





Arthur Rimbaud :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rimbaud

Arthur Rimbaud à Harare (wikipedia)



Cappiello, dessin à la mine de plomb, 275 x 190 mm
illustration de 1941 du "bateau ivre" de Rimbaud
source