photos envoyées par Christian D. - grand merci
toute l'épopée du PICO, de ses glorieux débuts avec notre Force Navale, à ses tristes catastrophes avec les scouts marins et un restaurateur.. et la fin...:
La Force Navale a porté les couleurs du royaume de Belgique dans le monde entier. Ses navires de lutte anti-mines ont été longtemps connus comme étant les meilleurs. J'ai quitté le service actif il y a longtemps déjà, mais n'ai jamais quitté mes navires, mêmes détruits : la mer et eux sont toujours dans mon coeur.
2 commentaires:
Je voudrais ici préciser, voire rectifier, certaines choses.
De 1978 à 1995, les Scouts Marins, sous la houlette du Commandant Lienart, ont contribué à maintenir une utilité au Pico.
En effet, le Pico avait été racheté au Portugal par la Force Navale en vue de le canibaliser pour récupérer des pièces pour ses propres MSO. Fabriqués aux Etats-Unis, à l'époque de la guerre froide, les MSO étaient aux normes américaines et il était très coûteux de se procurer des pièces de rechange. Lorsque qu'il fut vidé de tout ce qui pouvait servir à la ZM-FN, le Pico était destiné à être déchiré mais un bateau en bois n'intéressait pas beaucoup les chantiers de démolition.
Le Commandant Liénart eut donc l'idée d'en faire profiter un mouvement de jeunesse qui bénéficia ainsi d'une sympathique base nautique en plein port d'Ostende.
Des générations entières de scouts marins - ou non - y ont passé des séjours mémorables.
En novembre 1995, des vandales cambriolant le bateau boutèrent le feu (accidentellement ?) à celui-ci. Les pompiers d'Ostende, peu habitués à lutter contre les incendies de navires ouvrirent les écoutilles pour évacuer les fumées mais attisèrent ainsi le brasier.
Devenu inutilisable pour les scouts, l'épave fut cédée à ce restaurateur ... indélicat qui acheva de le vider d'un maximum de métal (pour financer son projet de restaurant flottant ?) Il ne prit aucune précaution pour éviter qu'il ne se remplisse d'eau de pluie. Les bouchains se remplirent ainsi jusqu'à ce les orifices des évacuations qu'il avait démontées arrivent sous le niveau de l'eau. Le Pico coula alors en moins d'une nuit et se retrouva environ six mètres plus bas, posé sur le fond du bassin.
Il faut savoir qu'au moment de l'incendie, en 1995, le projet de marina de luxe au Vuurtorendok était déjà dans les cartons de J. Vande Lanotte depuis plusieurs années et que cette base nautique flottante ne plaisait pas à tout le monde.
Les Scouts Marins n'ont reçu aucune aide pour entretenir le Pico, si ce n'est des surplus de peinture grise dont les tons ne correspondaient plus aux couleurs de la ZM-FN.
Malgré les efforts des scouts marins, le Pico mourrait doucement dans le port d'Ostende, miné par les infiltrations d'eau de pluie.
Quelques temps avant l'incendie, les américains, qui s'apprêtaient à reconstruire des bateaux en bois, sont même revenus visiter cette épave pour constater comment elle avait résisté au bout de plus de 40 ans d'existence ! A cette époque, la Force Navale avait déjà liquidé tous ses MSO, à l'exception du M908 qui servait de base pour les plongeurs.
Je me permettrai de préciser certaines choses voire de corriger.
De 1978 à 1995, les Scouts Marins, sous la houlette du Commandant Lienart, ont donné au Pico une nouvelle utilité, une seconde existence.
En effet, le Pico fut racheté en 1973 au Portugal pour être canibalisé. Le blog à son sujet raconte cela très bien.
Après avoir été vidé de tout ce qui intéressait la Force Navale, le Pico était destiné à être déchiré mais un bateau en bois n'intéressait guère les chantiers de démolition. Il resta donc à l'abandon dans une darse de la Force Navale, pillé par des individus en quête de l'un ou l'autre souvenir ... jusqu'à ce que le Commandant J-C Liénart le demanda pour les Scouts Marins. De nombreux hublots avaient été volés et ces ouvertures durent être fermées tant bien que mal.
Le Pico fut alors remorqué jusqu'au Vuurtorendok à Ostende pour y être aménagé en base flottante où des générations entières de scouts, marins et autres, ont passé des moments inoubliables.
Les Scouts Marins n'ont reçu aucune aide pour entretenir le Pico si ce n'est des surplus de peinture grise dont les tons ne correspondaient plus aux nouvelles normes de l'OTAN.
Malgré tous les efforts des Scouts Marins, le Pico mourrait tout doucement à cause des infiltrations d'eau de pluie à travers ses ponts.
En novembre 1995, des vandales, cambriolant le Pico, boutèrent le feu (accidentellement ?) au bateau. Les pompiers d'Ostende, peu habitués à lutter contre le feu à bord de navires ouvrirent les écoutilles pour évacuer les fumées mais attisèrent ainsi le brasier qui avait pris ... dans les stocks de peinture grise.
A cette époque, le projet de marina de luxe dans le Vuurtorendok était déjà depuis plusieurs années dans les cartons de J. Vande Lanotte et la base nautique des Sea-Scouts ne plaisait pas à tout le monde.
Après l'incendie, le Pico n'était plus utilisable pour les scouts qui y ont perdu un précieux atout. Le Pico fut donc cédé à ce restaurateur avec la suite qui est également bien racontée sur le blog.
Dans toute cette aventure, les Scouts Marins n'ont manqué ni de courage ni de bon sens mais cruellement de moyens. Ils ont malgré tout prolongé la vie du Pico d'une petite vingtaine d'années. En 1973, déjà, le Pico était destiné à la casse !
Peu avant l'incendie, les Américains sont venus visiter le Pico pour voir comment cette épave avait résisté à l'épreuve du temps. Ils envisageaient de reconstruire des bateaux en bois et ont été très surpris de voir comment le Pico était encore en bon état (par rapport à leurs prévisions). A cette époque la Force Navale avait déjà liquidé tous ses MSO à l'exception du M908 Truffaut qui servait de base aux plongeurs.
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