mardi 18 novembre 2008

Marine: la forme, pas les formes!


Au retour de plusieurs mois de manoeuvres OTAN ou autres, les tests d'aptitude physique (TMAP) annuels obligatoires étaient souvent difficiles pour nombre d'entre nous. On y allait en traînant la patte, et on avait notre moyenne et point final...
Si les M-frégates ont la place suffisante pour installer du matériel de "power training," ce n'était pas le cas sur les frégates E71 et ça ne l'est pas non plus sur les chasseurs de mines tripartites CMT. Et puis aussi, celui qui a travaillé
au minimum 12 heures par 24h, travail dur pendant X jours & nuits (voire semaines: SOST, etc), une fois en escale, il a surtout besoin de décompresser, pas d'aller jouer les candidats aux prochains JO! Et malgré ça, apparement, la Marine s'en tire mieux que les autres....

Rédaction en ligne
jeudi 13 novembre 2008, 17:40

La majorité des militaires belges ont un indice de masse corporelle (IMC) oscillant entre 25 et 27, ce qui signifie qu’ils sont en surpoids, a indiqué le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), en réponse à une question parlementaire écrite.
Un IMC (le poids en kilo divisé par le carré de la taille en mètre) situé entre 18,5 et 24,9 est considéré comme normal. Au-delà de 25, une personne est en surpoids mais sans risque immédiat pour sa santé, alors qu’elle est considérée comme obèse lorsque son indice est supérieur à 30.

Dans une réponse à une question écrite de la députée Hilde Vautmans (Open Vld), M. De Crem indique que la majorité des militaires belges ont un IMC (en anglais « Body Mass Index », BMI) situé entre 25 et 27, en se fondant sur une analyse menée sur 20.000 militaires à l’occasion de l’évaluation périodique de la santé.

Les officiers ont en moyenne un IMC de 25,5, mais avec des variations selon les composantes et les armes : chez les para-commandos, le chiffre est de 25,1, mais il atteint 26,2 pour les officiers affectés à une fonction conjointe (interforce) et 25,9 pour les membres de la composante médicale.

Chez les sous-officiers, la situation est encore plus inquiétante, avec un score moyen de 26,1. Les plus sveltes sont les membres de la composante marine, avec un IMC moyen de 24,3. Au contraire, les plus enveloppés se retrouvent au sein des unités conjointes, avec un indice de 26,7.

Parmi les volontaires, la moyenne se situe à 25,9, avec des meilleurs résultats dans les unités blindées (25,3)et les plus mauvais dans les unités logistiques (26,9).

M. De Crem a rappelé que chaque militaire doit passer annuellement ses tests sportifs et que l’occasion lui est donnée de suivre un programme adapté, de façon à augmenter ses chances de réussite. Selon le ministre, la pratique du sport pendant les heures de service est encouragée et, à cet effet, l’infrastructure et les moyens nécessaires sont également prévus.

(belga)

mardi 11 novembre 2008

11/11: Cadets de Marine & patriotisme

Une belle leçon donnée par tous ces jeunes de l'asbl "Corps Royal des Cadets de Marine", avec leur participation un peu partout dans le pays aux cérémonies patriotiques à l'occasion de la commémoration de l'armistice de la guerre 1914-1918, guerre fratricide au coeur de l'Europe. Cette année, 90ème anniversaire, et il ne reste plus qu'une poignée de "poilus" pour témoigner, dont plus aucun en Belgique ni en France.
Le passage du flambeau sera délicat si la jeunesse ne s'y implique pas plus que ça, si elle se contente d'imiter ce que les adultes font massivement... Se souvient-on encore du prix de la liberté dont nous bénéficions?.. Le poète Arthur Rimbaud nous le rappelle avec force...

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.




la famille royale de Belgique:
toujours aux côtés de son peuple, dans la défaite comme dans la victoire

Tranchées & "Poilus"

Ypres en 1914 d’après A. Bastien


Lettre d'un "poilu"
http://www.archives71.fr/index.php?module=cms&action=get&id=2005110416203550

"Mercredi 29 septembre 1915
Ma chère Louisette,
Je t'ai promis, presque solennellement, de te dire la vérité ; je vais m'exécuter, mais en revanche tu m'as donné l'assurance que tu aurais les nerfs solides et le coeur ferme.
Je suis depuis ce matin dans des tranchées conquises depuis 2 jours, l'ensemble de ces tranchées et boyaux forme un véritable "labyrinthe", où j'ai erré 3 heures cette nuit, absolument perdu. Les traces de la lutte ardente y sont nombreuses et saisissantes ; et d'abord elles sont plus qu'à moitié détruites par l'ouragan de mitraille que notre artillerie y a lancé, aussi sont-elles incommodes et horriblement sâles malgré les réparations urgentes que nous y avons faites ; tout y manque : l'eau (propre ou sale), les boyaux, les latrines ; elles sont à moins de 200 mètres de la 1ère ligne ennemie, avec laquelle elles communiquent par des boyaux obturés ; elles sont parsemées de cadavres français et allemands ; sans presque me déranger j'en compte bien 20 figés dans les attitudes les plus macabres. Ce voisinage n'est pas encore nauséabond, mais il fait tout de même mal aux yeux ; ce matin, à 5 heures, nous arrivons mouillés et harassés, et j'entre dans le premier abri venu pour me détendre, j'avise une bonne planche, m'y étends, la trouve moelleuse, mais 5 minutes après je m'aperçois qu'elle fait sommier sur 2 cadavres allemands ; et bien, crois-moi, ça fait tout de même quelque chose, au moins la 1ère fois. On marmite fort tout autour de nous et vraiment c'est parfois un vacarme ; déjà je ne salue presque plus.
Le mal n'est pas là ; il est surtout dans le temps qui est affreux ; depuis 3 jours au moins, les rafales de pluie succèdent aux averses ; les boyaux sont des fondrières inommables, où l'on glisse, où l'on se crotte affreusement ; aussi suis-je sâle au superlatif, au moins jusqu'à la ceinture ; mes mains sont boueuses et les resteront jusqu'au départ ; mes souliers sont pleins d'eau ; heureusement le corps est sec, car l'air est presque froid et le ciel livide. Autour de moi les gens font une tête ! Il nous faudra beaucoup de patience et de moral.
Nous sommes coiffés du nouveau casque en tôle d'acier ; c'est lourd et incommode, mais cela donne une sérieuse protection contre les éclats de fusants et contre les ricochets, aussi le porte-t-on sans maugréer. Nous avons aussi tout un attirail contre les gaz asphyxiants. Mais nous serons mal ravitaillés : un seul repas, de nuit, qui arrivera froid le plus souvent ; et cela s'explique à la fois par la longueur des boyaux et par la difficulté de parcourir une large zone découverte.
A ce tableau un peu sombre mais véridique il convient d'ajouter deux correctifs ; d'abord nous aurons un rôle défensif, nous sommes chargés de mettre en état le secteur très bouleversé ; ensuite les Allemands contre-attaquent peu, par suite du manque d'effectifs et de l'état de leurs affaires en Champagne. Pour ces 2 raisons, il se pourrait très bien que nous n'ayons pas à les regarder dans les yeux ; c'est d'ailleurs le voeu unanime ici.
Ma lettre va t'arriver en pleine période de réinstallation et de soucis ; j'essayerai d'en prendre ma part de loin ; cela me distraira et me fondra un peu plus avec vous. Je te souhaite du calme et du courage pour triompher de ces petites difficultés.
Tu sais combien je t'aime et quels tendres baisers je t'envoie, partage avec nos chers petits.
(signé) Déléage
P.S. J'approuve absolument ta décision relative à la gentille offre de Catherine.
"

tuyau pour cette lettre : Olivier / toilemestre Wielingen1991




Voici un bref reportage sur la participation de la section d'Ittre, près de Nivelles (plus grosse section des Cadets de Marine en Belgique).






ou voir en ligne:
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8451273205526912632&hl=fr


Voici l'allocution de m. François, bourgmestre d'Ittre.

Discours du 11 novembre
Chaque année, à la même époque, lorsque les arbres s'effeuillent en comptant les derniers beaux jours, nous nous retrouvons tous, à l'ombre d'un monument, sur une place publique, au pied d'une église, devant une stèle où sont gravés dans la pierre des noms d'hommes et de femmes à consonance belge ou étrangère.
Ils sont tous morts pour la liberté, cette liberté dont on ne se soucie jamais quand on en jouit pleinement mais qui nous plonge dans le désarroi et le désespoir dès qu'elle vient à nous manquer.
Ils avaient dix-sept ou 25 ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers, bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins brancardiers...
Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur famille, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés..
Sur huit millions de mobilisés, entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal.
Plus de quatre millions subirent de graves blessures. Pendant des années, plus qu'à leurs médailles, on les reconnaissait dans la rue à leurs membres coupés, à leur visage défiguré.
Et pourtant quelque vingt ans plus tard, le monde qui avait bizarrement tout oublié recommençait à se déchirer et les victimes humaines se comptèrent, cette fois, par dizaines de millions.
A vous les Anciens Combattants, les Aînés, les passeurs de mémoire, les gardiens de la sagesse collective, n'oubliez pas que votre rôle n'est pas terminé. Il commence, recommence chaque année, quant au hasard d'une crise financière ou économique, les égoïsmes réapparaissent.
Alors, l'autre, celui qui est différent, redevient le responsable de tout ce qui va mal, l'adversaire, l'ennemi...
Le combat continue; on le mène pacifiquement, avec la main tendue, avec des mots, avec de la persuasion, avec des manifestations comme celle à laquelle nous participons aujourd'hui.
Merci de votre présence.

Il saluera à la fin tous les groupes & personnes présents, puis, il remerciera particulièrement les Cadets de Marine pour leur participation.

Les cérémonies avaient commencé à Haut-Ittre, et après Ittre-village, elles se sont poursuivies et achevées à Virginal :












(le discours de m. Beublet, responsable d'association patriotique, doit encore être retapé ici)

Russie: accident mortel à bord d'un sous-marin en phase d'essais - les infos techniques russes


Par Ilia Kramnik, RIA Novosti, 11/ 11/ 2008, 10h59


L'accident du sous-marin nucléaire Nerpa, qui a emporté la vie de 20 personnes, est le plus grave de ce type en Russie depuis la catastrophe du Koursk en 2000. Comme tout accident à bord d'un sous-marin nucléaire, cet événement a attiré l'attention de la presse russe et internationale, engendrant une multitude de rumeurs et d'hypothèses.

Il est sans doute impossible de reconstituer les étapes de cet accident avant d'avoir eu connaissance des conclusions de l'enquête, mais on peut se les imaginer. Tout d'abord, il faut préciser les termes employés et souligner que le sous-marin n'avait pas encore été mis en dotation de l'armée et n'était qu'au stade des essais.

Une catastrophe s'est produite à bord du sous-marin nucléaire K-152 Nerpa. C'est ainsi qu'on appelle un accident entraînant la mort d'êtres humains, alors que le terme de panne, employé par de nombreuses personnes, signifie un incident qui n'a pas fait de victimes. Un déclenchement accidentel du système anti-incendie a été officiellement reconnu comme la cause de cet accident.

Ensuite, il importe d'analyser quels sont les équipements anti-incendie dont disposent les sous-marins. Les submersibles russes sont équipés de deux types de systèmes d'extinction du feu. Le premier, un système de mousse à air comprimé, est destiné à éteindre des foyers locaux. Le second, chimique, est utilisé pour éteindre des incendies de grande envergure (excepté les inflammations de poudre et de munitions), à l'aide de gaz inertes, notamment le fréon ou ses dérivés. Le fréon absorbe l'oxygène, ce qui stoppe l'incendie.

Le fréon est un moyen extrêmement efficace d'extinction du feu. Il est indispensable en cas d'incendie de grande envergure, mais est très toxique. Son inhalation peut entraîner l'empoisonnement et la mort. Ce risque est justifié dans les rudes conditions des sous-marins et est partiellement compensé par le fait que les membres de l'équipage possèdent des moyens de protection individuelle.

Les systèmes chimiques d'extinction des incendies sont installés dans tous les compartiments du submersible sauf le compartiment des réacteurs (cette partie n'est pas surveillée en permanence, elle est protégée par les systèmes des compartiments voisins) et assurent l'extinction dans le compartiment où ils sont installés ou dans le compartiment voisin.

Ce système est actionné depuis le compartiment où il se trouve, mais, selon les spécialistes, dans les sous-marins de la troisième génération (dont le Nerpa), le déclenchement du système chimique peut être effectué depuis un poste central de commande. En tous cas, une intervention humaine est indispensable pour que le système soit mis en marche. Tous les spécialistes soulignent que celui-ci ne peut pas se déclencher seul. L'histoire connaît un accident de sous-marin dû à une erreur humaine (survenu au cours de réparations du submersible K-77, le 13 février 1976; les marins s'étaient alors trompés de compartiment en éteignant un incendie, car les soupapes avaient été mal marquées à l'usine de l'assemblage), mais ce système ne fonctionne pas automatiquement.

Des systèmes de ce type étant installés sur tous les sous-marins de la flotte russe, on peut supposer que le K-152 était doté des mêmes moyens anti-incendie.

Le système chimique d'extinction des incendies peut être déclenché non seulement depuis le poste central de commande, mais aussi directement par le chef du compartiment, sur place. Conformément aux règles de conduite ayant trait à la capacité de survie, établies par un document approprié, le chef de compartiment a le droit d'agir de cette façon dans les cas suivants:

- absence de liaison avec le poste central;

- impossibilité de trouver ou d'éteindre tout de suite le foyer d'incendie par d'autres moyens;

- propagation rapide du feu;

- présence de substances régénératives dans le foyer d'incendie;

- feu dans des pièces ou compartiments étanches et inhabités.

Le personnel possède des appareils respiratoires qu'il utilise en cas d'incendie (systèmes IDA-59 ou IDA-59M), qui permettent de rester entre 10 et 30 minutes dans une atmosphère impropre à la respiration (cette durée dépend de l'intensité de la respiration: plus les efforts physiques sont importants, plus les réserves d'oxygène s'épuisent rapidement).

Le poste central peut décider de déclencher le système chimique dans le compartiment et donner un ordre approprié en cas de déclenchement des détecteurs des systèmes d'alarme incendie ou de réception d'informations par le système d'interphone à haut-parleurs. Il est à noter que les détecteurs des systèmes d'alarme incendie donnent parfois une fausse alerte. C'est pourquoi la fiabilité de la liaison entre le poste central et le compartiment en panne revêt une très grande importance. Or, cette alarme ne fait qu'informer de l'incendie, mais elle ne déclenche pas le système chimique d'extinction.

Après avoir brièvement étudié le système d'extinction des incendies, on peut revenir à l'analyse des événements survenus à bord du K-152. Ce submersible, dont la construction vient d'être achevée, était au stade des essais. Un grand nombre de spécialistes civils (81 personnes) - ouvriers et ingénieurs - se trouvaient donc à son bord aux côtés des membres de l'équipage. Il y avait au total 208 personnes. Dans leur grande majorité, les spécialistes civils n'ont aucune expérience de la survie et du sauvetage à bord d'un sous-marin.

Les spécialistes civils participant au programme d'essais préparent le submersible à la mise en service de concert avec l'équipage, en vérifiant le fonctionnement de tous les systèmes et appareils.

Que s'est-il donc passé dans le compartiment torpilles du K-152? En se basant sur la version officielle et les informations selon lesquelles aucune des victimes (21 personnes) n'a reçu de brûlures, on peut supposer qu'aucun incendie ne s'est déclaré à bord du bâtiment. Il y a probablement eu un petit foyer qui a enfumé le compartiment et provoqué le déclenchement de l'alarme incendie. Résultat: le poste central de commande ou le chef du compartiment, sans avoir bien compris la situation, ont décidé de mettre en marche le système d'extinction chimique.

L'atmosphère dans le compartiment concerné est donc devenue irrespirable, ce qui a entraîné la mort de ces 21 personnes. Parmi les 41 personnes touchées par l'accident, 36 étaient des civils. Ceci est dû sans doute au fait que les civils ne savent pas manier les appareils respiratoires individuels ou bien qu'il n'y en avait pas suffisamment à bord, en raison du grand nombre de personnes engagées dans les essais.

Il est prématuré de rechercher les coupables, tant qu'on ignore les vraies circonstances de l'accident. Mais on peut déjà tirer les premières conclusions. Par exemple, on peut conclure que les ouvriers et les ingénieurs participant à la construction et aux essais doivent être préparés à agir dans une situation d'urgence, dont un incendie et un déclenchement du système d'extinction chimique dans un compartiment. En outre, il faut réfléchir à la question de savoir s'il est vraiment nécessaire de rassembler un aussi grand nombre de personnes à bord d'un sous-marin subissant des essais.

Il ne nous reste qu'à espérer qu'une leçon sera tirée de cette tragédie et qu'un tel accident ne se répétera pas.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.


Le Point.fr: Un sous-marin russe non-identifié qui appartiendrait à la classe Akula, selon la terminologie de l'Otan. Une vingtaine de personnes ont péri et 21 autres ont été blessées samedi lors d'un accident à bord d'un sous-marin russe à propulsion nucléaire de la casse Akula, dans l'océan Pacifique. /Photo prise le 25 juillet 2008/REUTERS/Yuri Maltsev


samedi 8 novembre 2008

Ports de France: à l'assaut du leadership d'Antwerpen?



La chronique environnement de Christian Buchet
Créé le 04/11/08 à 8h00

Dans Europe 1 Matin avec Marc-Olivier Fogiel, Christian Buchet consacre sa chronique "environnement" à la réforme des ports français.
http://www.europe1.fr/Radio/chroniques/chroniques-de-l-info/La-chronique-environnement-de-Christian-Buchet25/(gid)/177657

Avec l’accord cadre qui vient d’être signé avec les partenaires sociaux, la réforme des ports va devenir opérationnelle et c’est une bonne nouvelle pour l’environnement.

Une excellente nouvelle et pour notre économie, et pour l’environnement. Il faut bien considérer que le transport maritime est le moins polluant et heureusement car c’est lui qui véhicule 80% des marchandises qui circulent sur la planète. Mais le problème c’est que le manque de compétitivité de nos ports fait qu’aujourd’hui une marchandise sur 2 à destination de la France ne transite pas par un port français mais par les ports de nos voisins ! En foi de quoi, notre réseau routier est saturé et les conteneurs pour arriver à destination doivent parcourir bien plus de km, ce qui est également coûteux en terme d’émission de CO2.

Et cette réforme va permettre d’y remédier ?

De la compétitivité retrouvée de nos ports, ce sont 6 millions de conteneurs supplémentaires qui devraient être traités d’ici 2015, ce qui va permettre d’économiser plusieurs centaines de milliers de tonnes de Co2. Imaginez, un conteneur par exemple en provenance du port d’Anvers à destination de Lyon parcourt 770 km, soit 450 km de plus que s’il provient de Marseille. Et ce n’est pas tout : l’Etat par un investissement de 174 millions d’euros s’est engagé à développer les liaisons ferroviaires et fluviales de nos ports. L’objectif étant de doubler la part des modes de transports non routier dans la desserte de nos ports d’ici 2012. Et tout cela devrait également donner, espérons le, un coup de fouet au cabotage maritime, si peu développé chez nous comparé à nos voisins et qui permettra encore de soulager nos routes et d’améliorer la qualité de l’air. Cette réforme des ports qu’à conduit Dominique Bussereau, le Secrétaire d’Etat chargé des transports, s’inscrit non seulement dans la droite ligne du Grenelle de l’environnement, elle en est l’une des pièces maîtresses.



note : ils ont du pain sur la planche s'ils veulent rattraper Antwerpen. Jusqu'à cet été, en effet, notre principal port était numéro deux mondial (vous avez bien lu) sur le plan du traffic chimiquier. Le premier était Houston. Entre-temps, l'ouragan Ike a ravagé le premier port mondial. Et le n°2 est donc devenu n°1. Comme il n'y a pas beaucoup d'ouragans sur nos côtes, la première place ne va pas se perdre de sitôt!


lundi 3 novembre 2008

Pirates de Somalie: ça va chauffer pour eux.. enfin!

Carte montrant la zone où les pirates somaliens menacent la principale route navale vers le Canal de Suez. Le premier ministre somalien, Nur Hassan Hussein, a appelé à une répression plus dure de la piraterie aux larges des côtes de son pays, piraterie qui a fortement perturbé le trafic commercial maritime. (AFP Graphic)
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Des navires OTAN étaient déjà dans les parages, mais avec un mandat plutôt restrictif. Ce qui a donné à voir bien des photos surréalistes, avec des photographes militaires US tirant des clichés en direct de prises d'assauts de cargos civils par des pirates somaliens, sans la moindre intervention du navire US présent, d'où étaient tirées des photos... au lieu de missiles.. Mandat ONU, quand tu nous tiens..


Le destroyer italien ITS Durand de la Penne (g) escorte le cargo marchand Victoria, affrêté par le Programme Alimentaire Mondial pour apporter de l'aide humanitaire en Somalie, Océan Indien, 31 octobre 2008.
Les forces navales internationales opérant au large de la côte de la Somalie doivent se préparer à s'emparer des "navires amiraux" pirates s'ils veulent briser la piraterie, a déclaré un haut reponsable naval le 30 octobre 2008. Des navires américains, russe et européens, y compris une flotte sous pavillon OTAN, ont fait route vers le Golfe d'Aden ces derniers jours, afin de tenter de réduire la menace pirate et protéger ces quelques 20.000 cargos marchands qui transitent par ces eaux-là chaque année. REUTERS/PO Luigi Cotrufo/NATO (SOMALIA). FOR EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS.
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Mais cette fois, le ton va sûrement vraiment changer. La Marine russe vient d'envoyer une de ses unités dans la région. Le mandat ONU, les pirates somaliens vont vite s'apercevoir qu'il est valable comme gilet pare-balles OTAN, mais pas très efficace contre un missile russe :-)


En route vers la Somalie, le destroyer russe Neustrashimy franchit le Canal de Suez par l'accès sud, à quelque 100 km au sud-est du Caire, 21 octobre 2008. Le destroyer a franchit le Canal de Suez pour aller s'attaquer à la piraterie dans les eaux de Somalie, ont rapporté les autorités du Canal de Suez. REUTERS/Stringer (EGYPT)
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