La prise du Kent par la Confiance peint par Ambroise-Louis Garneray, servant alors sous les ordres de Surcouf. La Confiance (18 canons et 190 hommes) prend le Kent (40 canons et 437 hommes). Comparez la taille des navires, on comprend tout de suite la "taille" de l'exploit!
Le 31 août 1800, deux mois après la victoire de Bonaparte à Marengo, le corsaire malouin Surcouf s'empare de la frégate anglaise Kent au terme d'une sanglante bataille. Le HMS Kent avait à son bord 400 hommes d'équipage et 38 canons – la célèbre chanson en oublie quelques uns - le navire corsaire français en comptait nettement moins...
AU 31 DU MOIS D'AOUT
1. Au 31 du mois d'août, (bis)
On vit venir sous l'vent à nous, (bis)
Une frégate d'Angleterre,
Qui fendait les mers et les flots,
C'était pour attaquer Bordeaux !
REFRAIN
Buvons un coup, buvons en deux,
A la santé des amoureux,
A la santé du roy de France,
Et merde pour le roy d'Angleterre,
Qui nous a déclaré la guerre !
2. Le commandant du bâtiment, (bis)
Fît amener son lieutenant, (bis)
Et lui dit : "Te sens-tu capable ?
Dis-moi nous crois-tu assez forts,
Pour prendre l'Anglais à son bord ?"
3. Le Lieutenant, fier et hardi, (bis)
Lui répondit : "Capitaine, oui ! (bis)
Faites branle-bas à l'équipage,
Je vais hisser notre pavillon,
Qui restera haut, nous le jurons !"
4. Le maître donna un coup d'sifflet (bis)
En haut larguez les perroquets (bis)
Larguez les ris en vent arrière
Laissez porter jusqu'à son bord
Pour voir qui sera le plus fort
5. Vire lof pour lof en arrivant, (bis)
Nous l'abordions par son avant, (bis)
A coups de haches d'abordage,
De piques, de sabres, de mousquetons,
En trois cinq secs, nous l'arrimions !
6. Que dira-t-on de lui tantôt, (bis)
En Angleterre et à Bordeaux, (bis)
Qui a laissé prendre son équipage,
Par un corsaire de dix canons,
Lui qui en avait trente et si bons !
Ce chant traditionnel de la marine raconte donc l’histoire véritable d’un petit navire français qui vainquit un navire anglais bien plus gros que lui. Le corsaire Surcouf commandait la "Confiance," il captura le navire anglais HMS Kent.
Ce chant à virer, qui est aussi un chant de guerre figurant au répertoire de la "Royale," est l’un des plus célèbre de la marine française. Le fait qu’il mette en scène la gloire monarchique, la lutte séculaire entre la "perfide Albion" (l’Angleterre) et la France, la hardiesse des marins français, et son appel à lever le verre, tout cela n’est assurément pas étranger à ce succès. Je me souviens encore quand notre excellent collègue Patrick Cornez, à présent sous-off plongeur-démineur, lançait ce chant dans la caf', sur le Breydel ou le Truffaut (ma mémoire flanche, s.o.s!) - quelle ambiance!
en voici une version par le corps des troupes de Marine (France) :
source :
http://www.troupesdemarine.org/outils/multimedia/mp3.htm
Lors de la prise du Kent, le dialogue suivant se déroula entre les deux commandants :
L'officier du Kent : "Nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur, et vous les Français, vous vous battez pour l'argent !"
Robert Surcouf répondit : "L'on se bat toujours pour ce que l'on n'a pas."
Il existe de nombreuses variantes de ce chant, en voici quelques unes repiquées sur internet via google
1. Au trente et un du mois d’août (bis)
Nous vîmes sous l’ vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour aller à Bordeaux.
Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé du Roy de France
Et merde ! pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.
2. Le capitaine au même instant (bis)
Fit appeler son lieutenant (bis)
Lieutenant te sens-tu capable
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l’Anglais à son bord ?
Refrain.
3. Le lieutenant fier et hardi (bis)
Lui répondit : Capitaine, oui ! (bis)
Faites monter tout l’équipage
Hardis gabiers, gais matelots
Faites monter tout l’ monde en haut.
Refrain.
4. Vire lof pour lof en arrivant (bis)
Nous l’abordâmes par son avant (bis)
A coup de hache, à coup de sabre
De pique, de couteau, de mousqueton
Nous l’avons mis à la raison.
Refrain.
5. Que va-t-on dire de lui tantôt (bis)
A Brest à Londres et à Bordeaux (bis)
De s’être ainsi laissé surprendre
Par un corsaire de quinze canons
Lui qu’en avait trente-six bons ?
Refrain.
version chantée par La Joyeuse Garde :
1. Le trente et un du mois d’août (bis)
Nous aperçûmes sous l’ vent à nous (bis)
Une frégate d’Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C’était pour aller à Bordeaux.
Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé du Roy de France
Et merde ! pour le roi d’Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre.
2. Le capitaine au même instant (bis)
Fit appeler son lieutenant (bis)
Lieutenant te sens-tu le courage
Dis-moi, te sens-tu assez fort
Pour prendre l’anglais à son bord
Refrain.
3. Le lieutenant fier et hardi
Lui répondit : Capitaine, oui ! (bis)
Faites monter tout l’équipage (bis)
Hardis gabiers, gais matelots
Faites monter tout l’ monde en haut.
Refrain.
3bis. Le maître donne un coup d’ sifflet (bis)
«En haut! Larguez les perroquets (bis)
Larguez les ris et vent arrière
Laissons porter jusqu’à son bord
Pour voir qui sera le plus fort»
Refrain.
4. Vire lof pour lof en arrivant (bis)
Nous l’avons pris par son avant (bis)
A coup de hache et abordage
De pic, de couteau, de mousqueton
Nous l’avons mis à la raison.
Refrain.
5. Que dira-t-on de lui tantôt (bis)
En Angleterre et à Bordeaux (bis)
D’avoir si bien paré l’outrage
Par un vaisseau de six canons
Lui qu’en avait trente et six bons ?
Buvons un coup, lala, buvons en deux, lala
A la santé des amoureux
A la santé des vins de France
A qui nous devons le succès
D’être vainqueur sur les Anglais !
Encore quelques autres versions de couplets:
2. Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant
Voilà l’anglais, t’sens-tu l’courage
D’aller l’attaquer à son bord,
Savoir qui sera le plus fort ?
3. Le Lieutenant, fier z’et hardi
Lui répondit : Capitaine, oui
Faire branle bas dans l’équipage
Je vas hisser notre pavillon
Qui restera haut, nous le jurons.
4. Le maître donne un coup de sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l’abordage
Hardis gabiers, fiers matelots
Braves canonniers, mousse petiots.
4. Le maître donna un coup d’ sifflet
En hautLarguez les perroquets
Larguez les ris en vent arrière
Laissez porter jusqu’à son bord
Pour voir qui sera le plus fort.
6. Que dira-t-on de lui bientôt
En Angleterre et à Bordeaux
D’avoir si bien paré l’outrage
Par un vaisseau de six canons
Lui qu’en avait trente et six bons.
Robert SURCOUF, le " Roi des Corsaires "
(à suivre...)
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